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Nouvelle vague de plaintes contre la police CSI 93 pour violences et sévices

by Matthieu Dourtou
Nouvelle Vague : Réclamations Accrues Contre la Police CSI 93 pour Brutalités

Une nouvelle affaire de violences policières émerge en Seine-Saint-Denis, suscitant des inquiétudes quant aux pratiques de certaines unités de police. Cette situation fait suite à de multiples scandales touchant déjà la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) de cette région. Plusieurs plaintes, dont une pour actes de torture, ont été déposées contre cette unité, déjà promise à la dissolution par l'ancien préfet de police de Paris, Didier Lallement.

EN BREF

  • Deux adolescents ont subi des violences de la part de policiers en Seine-Saint-Denis.
  • La Ligue des droits de l'Homme demande le démantèlement de la compagnie impliquée.
  • Des plaintes ont été déposées devant l'IGPN et le parquet de Bobigny.

Le 12 septembre dernier, ces faits ont été révélés par les journaux Libération et L'Humanité, qui rapportent que deux jeunes, âgés de 15 et 24 ans, se sont retrouvés au cœur de cette affaire. Alors qu'ils étaient en train de passer, ils ont été confrontés à des violences physiques et verbales de la part de membres de la CSI. Ces événements posent une question cruciale sur la responsabilité des forces de l'ordre et mettent en lumière des pratiques de plus en plus dénoncées par la société civile.

Les faits dénoncés

Selon les plaintes déposées, l’adolescent de 15 ans, qui s’était caché dans un local à poubelle pour échapper à des tirs de mortiers, a été appréhendé par des policiers. L'un d'eux a alors porté sur lui “une dizaine de coups de poing avec des gants coquins”. D’autres violences rapportées incluent des coups au visage avec une matraque, ainsi que des frappes répétées avec une bombe lacrymogène. Un moment particulièrement choquant a été la demande faite par un policier de filmer la victime en lui ordonnant d'imiter le bruit d'un animal après chaque coup, une humiliation qui montre le degré de dégradation de la situation.

La seconde victime a également partagé son expérience, indiquant avoir été percutée volontairement par un policier en moto. Après avoir été frappée, elle a perdu connaissance, se réveillant plus tard dans un véhicule de police, où elle a été témoin des violences infligées à son compagnon de mésaventure. Ces témoins, dans leurs plaintes, évoquent des pratiques qui dépassent largement le cadre de la légitimité d'action.

Réactions et appel à la justice

Jeudi, la Ligue des droits de l'Homme a lancé un appel pressant pour demander la dissolution de cette unité. Dans un communiqué, l'association a qualifié la compagnie de “structurellement à la dérive”, faisant ainsi écho à des préoccupations de longue date sur le comportement de certaines forces de l’ordre, particulièrement dans des zones sensibles.

Le parcours de cette compagnie de police a été chaotique ; promise à la dissolution, elle a finalement été réorganisée et placée sous l’autorité de la CSI de Paris. Les événements récents alimentent une controverse croissante quant au traitement réservé par la police à certains quartiers, surtout dans un climat social déjà tendu.

Ces dernières années, le débat sur les violences policières a pris une ampleur sans précédent en France, révélant des dysfonctionnements au sein du système de sécurité publique. L'importance d'une réflexion collective sur les pratiques policières semble plus pertinente que jamais.

Les plaintes déposées devant l'IGPN et le parquet de Bobigny restent à ce jour sans réponse immédiate. Les acteurs politiques et sociaux surveillent attentivement la situation, espérant une prise de conscience et une meilleure régulation des pratiques policières dans le pays. Les événements récents pourraient marquer un tournant dans la lutte contre les violences policières et dans le renforcement des droits de l'homme.

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