Le pouvoir, cette notion qui fait rêver plus d’un. Qui n’a jamais imaginé d’avoir la possibilité d’impacter à sa guise, le cours des circonstances ? Pris individuellement, le pouvoir confère à son détenteur la capacité de résoudre le moindre problème. Cependant, quand il se concentre entre les mains d’un groupe de personnes partageant les mêmes intérêts, il faut parler de lobby. Si à la base, le lobby n’est pas négatif, dans la pratique, il faut reconnaître qu’il impacte de manière peu glorieuse la face du monde. Décryptage sur le concept du lobby.
Sommaire
Le concept de lobby
De manière simple, le lobby est un groupe de personnes partageant les mêmes intérêts. Sa raison est d’agir sur les pouvoirs publics pour la défense de leurs intérêts. Trois dimensions ressortent de cette définition : groupe, intérêt et défense de ces intérêts. Pour parvenir à leurs fins, les lobbyistes font souvent pression sur les instances décisionnelles. Ils déploient des moyens tant matériels et humains. Cependant, ce qui les caractérise est bien entendu les importants moyens financiers qu’ils utilisent. Ils sont si puissants qu’il est difficile, voire impossible de les empêcher d’atteindre leurs objectifs.
En fonction des convictions, la notion de lobby varie. Certains l’assimilent à une puissance abstraite dont il faut se méfier. D’autres par contre considèrent qu’être dans un lobby, c’est partager ensemble une conviction profonde et la défendre. Selon cette assertion, il faut noter que de manière directe ou pas, tout le monde fait du lobbying, puisque chacun a des idéaux qu’il défend.
Cette dernière notion n’est pas satisfaisante. En réalité, elle suppose qu’il suffit d’avoir un intérêt à défendre pour être lobbyiste. Toutefois, dans la pratique, l’idéal est d’avoir des intérêts dans une cause quelconque, mais le plus important est de pouvoir influencer les pouvoirs en place dans le sens voulu. Il convient alors de dire que le lobby n’est pas donné à n’importe qui. Il faut de la puissance pour atteindre ses objectifs. Outre cela, il faut également avoir des moyens financiers importants pour pouvoir décider du sort d’une cause.
Les différents types de Lobby
Les lobbys existent tant au plan national, continental que mondial. Certains sont très connus de tous et les intérêts qu’ils défendent ne sont un secret pour personne. En France, il y a le lobby de l’énergie atomique qui a pu influencer des décisions allant dans le sens de leurs intérêts. Il y a également le lobby de la santé. Ce dernier a été très actif dans la prise de décisions conduisant à la vente de vaccins et autres médicaments dont ils vantaient les mérites. Le lobby de l’environnement s’est, lui aussi, illustré à travers les nombreuses ONG et associations qui militent pour la défense de l’environnement.
Au plan européen, le lobbying à l’échelle continentale impacte aussi de manière significative le processus de prise de décision. Il se traduit par un système d’influence au sein duquel des intérêts particuliers s’accordent ensemble pour influencer le législateur européen.
Enfin, il existe des lobbys qui opèrent dans l’ombre et dont personne n’a une connaissance du nombre de leurs membres. Ils planent également le mystère sur leur mode de fonctionnement. Il est très difficile de connaître les actions pour lesquelles ils militent. En apparence, ils semblent défendre une cause qui en réalité n’est que la partie visible de l’iceberg. C’est le cas des grosses firmes multinationales comme Coca-Cola, Danone ou encore Nestlé.
Faut-il craindre ou au contraire approuver le lobby ?
Les lobbys s’évertuent à faire croire que leur mission est juste. En effet, ils déploient tout un tas de moyens pour faire croire que leur cause est noble. Pourtant, en faisant des analyses approfondies, leurs causes ne sont pas concrètement qu’altruistes.
Le principe de lobby à première vue est noble : n’est-il pas juste de pouvoir défendre une cause et attirer l’attention du détenteur du pouvoir dessus ? La réponse est bien évidemment oui. Le point de rupture entre la noblesse et le côté obscur de lobbying réside dans la pression qui est exercée pour atteindre ces objectifs. Ces moyens peuvent s’apparenter à de la corruption dans la mesure où des dessous-de-table font légion dans l’exercice des lobbyistes. Il convient alors de dire que le lobby, bon ou mauvais, dépend beaucoup de sa mise en application.
Somme toute, avec ces détails, il convient de dire que le lobby n’est ni une bonne ni une mauvaise stratégie. Le tout dépend de la manière dont il est exercé au sein de différentes politiques à travers le monde. Puisqu’il ne peut être appelé à disparaître de sitôt, il serait mieux de trouver le moyen de réglementer le fonctionnement.