Le drame s'est intensifié ce dimanche dernier à Quimper, où le corps d’Éric Sévère-Jolivet, un avocat général reconnu à la cour d’appel de Rennes, a été découvert dans sa résidence. Âgé de 61 ans, cet homme respecté dans le milieu judiciaire a été victime d’un crime violent, comme l'a révélé l'autopsie. Les résultats ont montré des traces de plaie à l’arme blanche, laissant les autorités face à de nombreuses questions.
EN BREF
- Éric Sévère-Jolivet, 61 ans, a été retrouvé mort à son domicile avec des blessures par arme blanche.
- Une enquête pour meurtre a été ouverte et un suspect a été interpellé.
- La victime, ancien avocat général, avait une carrière riche et variée dans la magistrature.
Une enquête a été ouverte par Cécile Flamet, la procureure de Quimper, afin d’établir les circonstances entourant ce meurtre. L'enquête est menée par la Division de la criminalité organisée et spécialisée de la police du Finistère, qui a déjà interpellé un suspect. Ce dernier, un homme d'une trentaine d'années, a été placé en garde à vue. Selon les informations fournies, cet individu aurait eu des contacts avec la victime dans les jours précédant sa mort. Le parquet a indiqué qu'il sera interrogé pour préciser les détails de leur interaction.
Les papiers d’identité introuvables, le véhicule accidenté
La situation autour de la découverte du corps soulève plusieurs interrogations. En effet, les papiers d'identité d’Éric Sévère-Jolivet étaient introuvables, et sa voiture a été retrouvée accidentée dans la rue, ajoutant à l'énigme de cette affaire. Depuis le 1er janvier 2025, la victime n'était plus en activité, laissant ses proches et collègues dans l'inquiétude et l'incertitude. Éric Sévère-Jolivet avait débuté sa carrière professionnelle comme commis greffier, avant d’intégrer l’École nationale de la magistrature (ENM). Sa carrière l’a vu évoluer en tant que juge des enfants à Brest, et il a aussi exercé en tant que juge d’instruction à Cayenne, vice-président de tribunal à Papeete, et enfin substitut général au parquet du Palais de justice de Paris.
La mémoire de cet homme, qui a consacré sa vie à la justice, a été honorée ce lundi par le procureur général de Rennes, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, qui a demandé une minute de silence en son hommage lors d’une réunion avec les magistrats du parquet général. C’est un moment de recueillement qui témoigne de la perte d'une figure respectée du système judiciaire, dont la présence et l’engagement vont laisser un vide indéniable.
Alors qu'une enquête se poursuit pour faire toute la lumière sur ce meurtre, les questions se multiplient. Quelles étaient les motivations derrière ce crime ? Qui était en fait cet individu interpellé ? Le parcours d’Éric Sévère-Jolivet, riche en expérience, est maintenant obscurci par une tragédie qui soulève autant de chagrin que d’indignation.
Les démarches du parquet de Quimper, tout en respectant les procédures judiciaires, témoignent d'une volonté de rétablir la vérité et d’assurer que justice soit faite pour Éric Sévère-Jolivet. En attendant des développements supplémentaires de cette affaire, ses anciens collègues et amis continueront de se rappeler l’homme de loi engagé qu'il était, et c’est dans cette mémoire collective que l’on espérera trouver une forme d’apaisement.