Home ActusNews Rachida Dati face à la justice pour « corruption » : un procès prévu en septembre 2026

Rachida Dati face à la justice pour « corruption » : un procès prévu en septembre 2026

by Matthieu Dourtou
Rachida Dati sous les projecteurs : procès pour corruption programmé en septembre 2026

 

Rachida Dati : le procès reporté à septembre 2026

Les avocats de Rachida Dati, ancienne ministre de la Culture et candidate à la mairie de Paris, ont réussi à obtenir un report du procès qui la concerne. Ce lundi 29 septembre, la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris a décidé de ne pas juger Mme Dati avant les élections municipales prévues pour les 15 et 22 mars 2026. La décision intervient à l'issue d'une audience de "mise en état", durant laquelle le calendrier du procès a été établi.

EN BREF

  • Le procès de Rachida Dati est prévu entre le 16 et le 28 septembre 2026.
  • Elle est soupçonnée de corruption et de trafic d'influence lié à Carlos Ghosn.
  • Les élus ont des préoccupations face aux échéances électorales imminentes.

La cour a ainsi fixé la période de l’audience, qui se déroulera sur six demi-journées. Ce procès fait suite à des accusations graves portées contre l’ancienne députée européenne, impliquant des soupçons de corruption et de trafic d’influence passifs. Ces faits sont en lien avec l’ancien PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.

Rachida Dati aurait perçu un montant total de 900 000 euros entre 2010 et 2012, en tant qu'avocate, de Renault-Nissan BV, la filiale néerlandaise de l’alliance automobile. Cela aurait été en vertu d'une convention signée en octobre 2009. Cependant, les juges d’instruction ont noté avoir "très peu de preuves de l’existence et de la réalité des prestations réalisées par Mme Dati" durant la période où elle était eurodéputée, de 2009 à 2019.

Les accusations vont au-delà des simples faits financiers. Mme Dati est également soupçonnée d’avoir servi de lobby, voire de cheval de Troie pour Carlos Ghosn au sein du Parlement européen. Ces allégations soulèvent des interrogations sur l’intégrité et l’éthique des élus, surtout à quelques mois d’élections cruciales pour la vie politique française.

Les charges pesant sur elle, si elles se révèlent fondées, pourraient considérablement nuire à sa carrière politique. Le paysage électoral parisien pourrait en être fortement impacté. Ce report de procès témoigne d’un équilibre délicat entre les enjeux judiciaires et les réalités politiques, sur fond de tensions croissantes au sein de la sphère politique nationale.

En attendant le procès, Rachida Dati reste une figure controversée. Sa candidature à la mairie de Paris continue de susciter des avis partagés. D'un côté, certains la voient comme une femme politique aguerrie, de l'autre, d'autres s'inquiètent des implications de sa situation judiciaire. Ce mixte entre politique et justice soulève d’importantes questions sur la responsabilité des élus et leur conduite.

Le procès programmé pour l'année 2026 coïncide également avec un moment critique pour de nombreux acteurs du paysage politique français. A l’approche des élections municipales, la dynamique pourrait évoluer. Ce cas précis pourrait ainsi devenir emblématique des tensions qui existent entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir politique, illustrant une époque où la transparence et l'éthique sont plus que jamais au cœur des préoccupations citoyennes.

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