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Sébastien Lecornu sous le feu des critiques pour une fausse allégation de diplôme en droit

by Matthieu Dourtou
Sébastien Lecornu dans la tourmente après des accusations de diplôme en droit falsifié.

 

Mi-septembre, le média Mediapart a révélé que le Premier ministre, Sébastien Lecornu, n'avait pas obtenu le diplôme de master de droit public qu'il mentionnait sur sa page LinkedIn, déclenchant une controverse majeure autour de sa légitimité académique.

EN BREF

  • Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, est accusé d'avoir falsifié ses qualifications académiques.
  • Une plainte a été déposée par le Syndicat national des agents publics de l'Éducation nationale (Snapen) contre lui.
  • Les révélations remettent en question la transparence des informations concernant les diplômes des responsables politiques.

Le 29 septembre 2025, un nouvel élément s’ajoute au débat concernant le parcours académique de Sébastien Lecornu, le Premier ministre français. En effet, le Syndicat national des agents publics de l’Éducation nationale (Snapen) a déposé une plainte contre lui, l’accusant d’avoir fait croire qu’il détenait un master de droit public sans avoir validé sa deuxième année de ce diplôme.

Cette plainte, déposée à la commission des requêtes de la Cour de justice de la République, repose sur les révélations de Mediapart, qui a mis en lumière les incohérences entre les déclarations de M. Lecornu et sa réelle situation académique. Depuis 2016, cet ancien ministre des Armées avait laissé entendre qu'il possédait un master, information qui figure également sur sa page LinkedIn, sur le site du ministère, ainsi que dans des présentations lors de conférences universitaires.

Lors d’une récente interview accordée au quotidien Le Parisien, Sébastien Lecornu a affirmé avoir validé une maîtrise en droit à l’Université Panthéon-Assas, équivalente actuellement à un master 1. Il a tenu à préciser que la maîtrise, un diplôme de niveau Bac +4, a été remplacée par le master de niveau Bac +5 suite aux réformes au début des années 2000.

Dans le document de plainte, que l'AFP a pu consulter, le syndicat reproche au ministre d’avoir souhaité faire croire qu’il était titulaire d’un master de droit public. Vincent Brengarth, l'avocat du syndicat, ne nie pas l’absence d’exigence de diplômes pour siéger dans un gouvernement, soulignant que ne pas avoir obtenu de master 2 n’est en rien synonyme d’incompétence.

Néanmoins, il insiste sur le fait que l'absence de transparence concernant le niveau d’études officielles d’un ministre d’État pourrait nuire à la crédibilité des certifications délivrées par les universités publiques françaises, mettre en cause l’égalité républicaine, et nuire à l’honorabilité des enseignants-chercheurs.

Actuellement, sur son site officiel, Sébastien Lecornu se limite à indiquer simplement des "études de droit à l'université Paris 2 Panthéon-Assas" sans apporter davantage de précisions. Sur sa page LinkedIn, en revanche, il précise avoir suivi un "Master, droit public général, 2005-2008".

Cette situation interroge, voire agace, les observateurs de la politique française. Au-delà des aspects juridiques, c’est la question de la transparence et de l’authenticité des parcours des figures politiques qui est mise en avant. Comme le soulignent certains critiques, il est essentiel que les citoyens puissent faire confiance aux leaders qu'ils élisent, notamment sur les fondements de leur légitimité académique.

L'affaire Lecornu ne fait que relancer le débat sur la représentation et la crédibilité au sein de l'appareil politique. La société attend une intégrité sans faille de la part de ses dirigeants, avec une communication claire et honnête sur leurs compétences et qualifications. Le chemin vers cette transparence, si souvent promis, est encore semé d'embûches. Les effets de ce scandale sur la carrière de Sébastien Lecornu et sur la perception du gouvernement pourraient être considérables.

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