Une décision accueillie avec soulagement par la famille d'un homme qui a enduré une longue épreuve. Saad Almadi, un citoyen américano-saoudien âgé de 75 ans, a récemment obtenu l'autorisation de rentrer chez lui, en Floride. Cet ingénieur à la retraite avait été condamné en 2021 à une peine de 19 ans de prison pour avoir publié 14 tweets critiquant le gouvernement saoudien, selon les informations rapportées par NBC News.
EN BREF
- Saad Almadi, condamné pour critiques sur Twitter, rentre en Floride après quatre ans d'absence.
- Sa libération est le résultat d'une pression de l'administration Biden sur l'Arabie Saoudite.
- Sa famille salue son retour, attribuant son succès aux efforts de l'administration Trump.
Après avoir purgé une partie significative de sa peine, Saad Almadi a été libéré en 2023, l’administration de Joe Biden ayant exercé des pressions sur Riyad pour faciliter son retour. Il était initialement entravé par une interdiction de voyager de 30 ans, ne lui permettant pas de quitter le territoire saoudien.
« Notre famille est folle de joie. Après quatre longues années, notre père, Saad Almadi, est enfin en route pour la maison », a exprimé son fils, Ibrahim, dans un communiqué partagé sur X, mercredi dernier. Ce retour annoncé a suscité un élan d'émotion respectueux au sein de sa famille, qui voyait en lui un symbole de résistance face à l'oppression.
Politique internationale et pressions diplomatiques
Cette libération est intervenue au lendemain d'une rencontre marquante entre le prince héritier d'Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane, et Donald Trump à la Maison Blanche. L’actuel président américain a reçu des remerciements chaleureux de la part de la famille d’Almadi. La déclaration faite par cette dernière illustre l'importance du rôle joué par l'administration Trump dans cette affaire. « Cette journée n’aurait pas été possible sans le président Donald Trump et les efforts inlassables de son administration », ont-ils fait savoir.
« Aucun Américain ne sera laissé pour compte. C’est la promesse du président Donald Trump depuis le premier jour », a affirmé Sebastian Gorka, membre de l'administration Trump, en réponse aux réactions de son entourage. Cette phrase, marquée d'un certain poids, reflète les engagements pris par les anciens et actuels dirigeants américains envers les citoyens en difficulté à l'étranger.
Pour comprendre les raisons qui ont motivé cette réaction forte des États-Unis, il convient de rappeler qu'en 2021, lors de son arrestation en Arabie Saoudite, Saad Almadi avait exprimé des opinions audacieuses. Il avait encouragé les Saoudiens à demander la nationalité libanaise, critiqué la défense du royaume face aux attaques de groupes rebelles comme les Houthis, et même soutenu la décision de renommer une rue à Washington en hommage au journaliste Jamal Khashoggi, assassiné en 2018 dans le consulat saoudien à Istanbul.
Réactions et controverses
Lors d’une conférence de presse récente, Donald Trump a précisé que le prince héritier n’était pas impliqué dans le cas d’Almadi. De son côté, Mohammed ben Salmane a décrit cette affaire comme une « énorme erreur » et a évoqué un moment « douloureux ». Ces déclarations montrent les tensions latentes toujours présentes entre l'Arabie Saoudite et les États-Unis, surtout en matière de droits humains et de liberté d'expression.
La situation de Saad Almadi met en lumière des questions plus larges concernant la situation des droits humains en Arabie Saoudite et la manière dont l’administration américaine navigue entre l'intérêt stratégique et les droits des individus. La libération d'Almadi est une lueur d'espoir pour d'autres qui se battent pour leur voix dans un contexte souvent étouffant.
Ce retour à la maison, assorti de tant de promesses et d'engagements, symbolise la complexité des relations internationales, où les vies des individus peuvent parfois devenir des enjeux politiques majeurs. Il est essentiel de continuer à surveiller l'évolution de cette situation, tant pour Saad Almadi que pour d'autres qui aspirent à la liberté d'expression.