Un incident étonnant a eu lieu à Sainte-Gemmes-sur-Loire, dans le Maine-et-Loire, où un homme de 23 ans a été condamné, ce vendredi, à six mois de prison pour avoir dérobé le toit en cuivre des toilettes publiques. Ce vol, survenu le 2 août 2024, a retenu l'attention des médias locaux, notamment Ouest-France, qui a rapporté les faits.
EN BREF
- Un homme condamné à six mois de prison pour avoir volé un toit en cuivre.
- Son cousin, qui a reconnu le vol, a écopé d'une peine d'un an de prison.
- Le voleur effectuera sa peine sous bracelet électronique, exempté de détention.
Le tribunal a été amené à juger cette affaire après une enquête qui a duré près d'un an. L'homme se défend des accusations, néanmoins, son cousin a avoué son implication, allant jusqu'à déclarer que c'est lui qui l'avait incité à commettre ce délit.
Le 19 août dernier, les gendarmes ont interpellé les deux individus, trahis par une carte d'identité et des traces ADN retrouvées sur les lieux. À cet égard, le président de la cour a ironisé en disant : « C’est la faute à pas de chance finalement ». L’enquête a révélé que l'accusé avait contacté une société de récupération de métaux juste après le vol, ce qui n'a pas manqué d'attirer les soupçons des enquêteurs.
Une défense contestée
Durant le procès, l'avocat du prévenu a critiqué ce qu'il a qualifié d'« enquête incomplète », soulignant que personne n’avait pris le temps d’interroger le récupérateur de métaux qui aurait pu éclaircir les circonstances du vol. Un manque de diligence qui pourrait poser question sur l'exhaustivité de l'enquête.
Face aux démentis de son client, la procureure a mis en avant des éléments accablants : aucune activité téléphonique n'a été enregistrée entre minuit et 2 heures du matin pendant la nuit des faits. De plus, ce même jour, le prévenu avait été en contact avec son cousin, renforçant les accusations à son encontre. Des témoins, alertés par des bruits suspects, ont également fourni une description d’un homme qui correspondait à celui qui se tenait devant le tribunal.
À l'issue des débats, le tribunal a condamné l'homme à une peine de six mois de prison, qu'il exécutera à domicile sous bracelet électronique, lui évitant ainsi la détention en établissement pénitentiaire.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la vulnérabilité des infrastructures publiques face à des actes de délinquance, rappelant l'importance de préserver des biens communs pour le bien-être collectif. La justice, tout en sanctionnant, doit également réfléchir sur les moyens de prévenir de tels délits à l'avenir.