«C'est quelqu'un qu'il aurait fallu dupliquer génétiquement. Quand je vois tous les débats d'aujourd'hui, les LFI et les RN, je mesure la chance d'avoir grandi avec lui, d'avoir connu le vivre-ensemble. Un quart de siècle après sa mort, Philippe Pernot, catholique et fervent défenseur de l'héritage culturel, se veut «l'héritier de la mémoire» de Bel Hadj El Maafi. Ce dernier, héroïque figure de résistance, a marqué son époque par son engagement fort en faveur de valeurs universelles.
EN BREF
- Philippe Pernot appelle à une reconnaissance accrue de Bel Hadj El Maafi.
- Les Frères musulmans examinés à la lumière d'un rapport gouvernemental.
- Une possible panthéonisation des figures méconnues de la résistance, comme El Maafi.
Philippe Pernot, bénéficie d'une proximité historique avec Bel Hadj El Maafi. Dans son enfance, ses parents ont accueilli ce résistant algérien chez eux. Pernot décrit El Maafi comme un véritable mentor et un père de substitution. En évoquant sa mémoire, il souligne les valeurs de vivre-ensemble, d'humanité et de respect qui caractérisaient son parcours. À travers ses mots, il se positionne en fervent défenseur d'une reconnaissance méritée pour cet homme qui, selon lui, reste trop souvent dans l'ombre.
Récemment, un rapport sur les Frères musulmans a été remis au ministère de l'Intérieur. À travers ce document, il est suggéré que des figures ayant joué un rôle clé dans l'histoire de France, telles que Addi Bâ ou encore Bel Hadj El Maafi, méritent une mise à l'honneur. Les auteurs de ce rapport soulignent l'importance de rendre visible l'héritage de ces personnalités qui ont courageusement défié leur époque.
Le but est d'offrir aux nouvelles générations des exemples d'engagement et de résistance, ainsi qu'un aperçu plus large des diverses histoires qui composent l'identité nationale. Cette initiative pourrait également donner lieu à une réflexion sur l'inclusion des récits moins connus dans le paysage historique français.
Pour Pernot, la panthéonisation de Bel Hadj El Maafi irait au-delà de l’hommage ; elle représenterait un acte symbolique fort en faveur de la réconciliation et du respect entre les cultures. Et si l'on se posait la question : quels sont les récits que nous choisissons de mettre en avant dans l'histoire collective ? Quelles histoires souhaitent-nous léguer aux générations futures ?
En somme, cette quête de reconnaissance ne vise pas seulement à rendre hommage à un homme, mais aussi à rappeler l'importance du vivre-ensemble dans un monde où les tensions semblent parfois omniprésentes. Philippe Pernot, avec son appel à l'honneur, pone un terme à l’oubli et invite à un dialogue nécessaire pour construire un avenir où toutes les voix ont de l’importance. Ainsi, en faisant ressurgir la mémoire de Bel Hadj El Maafi, nous pouvons espérer la naissance d’un véritable enracinement de la diversité et de l'harmonie au sein de notre société.