Un *scandale* de fraude aux aides sociales secoue l'Italie après l'arrestation ce mardi 7 octobre d'un homme, suspecté d'avoir trompé les autorités pendant deux décennies en prétendant être aveugle alors qu'il n'était que malvoyant. Cette affaire s'est déroulée à Castellammare di Stabia, près de Naples, et a conduit les agents à découvrir que le couple avait perçu près de 150 000 euros d'indemnités au titre d'une fausse invalidité.
EN BREF
- Un homme arrêté pour avoir menti sur son état de santé pendant 20 ans.
- Le couple a touché 150 000 euros d'indemnités indûment.
- Des caméras de surveillance ont révélé la vérité de ses comportements.
Les(*concrètes*)investigations menées par la brigade financière de Torre Annunziata ont été déclenchées après une première saisie de 125 000 euros sur les comptes du couple l'année dernière. Cette saisie avait révélé que l'homme n'avait pas besoin d'assistance pour les tâches quotidiennes, un fait qui contredisait son statut d'handicapé. En effet, il se déplaçait sans difficulté dans des lieux très fréquentés sans afficher de signes d'incapacité.
Un parcours de fin de non-recevoir
Ce fraudeur, dont l'âge n'a pas été précisé, a su manipuler les résultats des examens de santé depuis l'obtention de son statut définitif en tant que personne aveugle en 2010. Ce classement, qui n'a pas été remis en question jusqu'à présent, interpelle les procureurs sur l'efficacité des contrôles administratifs.
Ses comportements, visibles sur des vidéos de surveillance, ont été analysés par des experts en médecine légale et ophtalmologie, qui ont affirmé que son habilité à se mouvoir était incompatibile avec celle d'une personne réellement aveugle. Cela soulève la question de la crédibilité des systèmes d'évaluation des incapacités, d'autant plus que le fraudeur avait réussi à tromper les médecins à travers divers examens préalablement nécessaires pour justifier ses droits aux allocations.
Un couple assigné à résidence
Actuellement, le couple est assigné à résidence jusqu'à fin novembre, en attendant l'issue des poursuites. Ils sont accusés de plusieurs chefs d'accusation, parmi lesquels la fraude aggravée aux aides publiques, le faux en écriture, ainsi que l'induction en erreur des médecins travaillant pour des établissements publics.
Cette affaire n'est pas sans rappeler d'autres cas de fraudes aux aides sociales qui ont secoué l'Italie ces dernières années. Elle soulève une fois de plus le débat sur la protection des systèmes d'aides, et sur la nécessité d'un contrôle plus rigoureux pour éviter que des personnes malintentionnées profitent du système. En attendant, cette situation met en lumière les enjeux complexes liés à la validation des handicaps et les moyens à mettre en œuvre pour éviter de telles dérives à l'avenir.