La famille de Maddie McCann continue de faire face à un véritable cauchemar. Ce jeudi, lors d'un procès tenu au tribunal de Leicester, Amelie, la sœur de la fillette britannique disparue en 2007 au Portugal, a témoigné sur les messages « glauques » reçus d’une femme prétendant être sa sœur. Cette dernière, Julia Wandelt, est jugée pour avoir harcelé la famille McCann pendant plus de deux ans.
EN BREF
- Julia Wandelt, accusée de harcèlement, prétend être la disparue Maddie McCann.
- Les parents de Maddie ont reçu des messages troublants au fil des années.
- Des preuves scientifiques indiquent que Wandelt n'a aucun lien avec la famille McCann.
Maddie a été enlevée à l’âge de trois ans dans la région de l'Algarve, au Portugal, alors que sa sœur Amelie et son frère jumeau Sean n'avaient que deux ans. Près de vingt ans plus tard, la douleur et l’incertitude demeurent ancrées dans la vie des McCann, révélant l'impact dévastateur de cette disparition sur leur dynamique familiale. Aujourd'hui, Amelie et Sean, devenus adultes, portent non seulement le fardeau de cette perte, mais sont également confrontés à l'acharnement médiatique et à des situations de harcèlement.
Témoignage troublant
Amelie McCann a rencontré Julia Wandelt pour la première fois en janvier 2024, ignorant alors que cette dernière avait contacté ses parents depuis juin 2022. “Au début, je n’en ai parlé à personne parce que je ne savais pas que cela se produisait, explique Amelie. Je voulais éviter d’ajouter du stress supplémentaire pour mes parents.”
Malheureusement, les tentatives de contact de Wandelt se sont intensifiées. Dans un exemple particulièrement préoccupant, un message reçu par Amelie a déclaré : “Je peux vous parler de mes souvenirs.” Cette déclaration a suscité chez elle un profond malaise. « C’était angoissant. Je ne voulais pas recevoir ça. », confie-t-elle, illustrant ainsi le niveau d’inquiétude et de stress que cette situation a engendré.
Julia Wandelt a même proposé de payer un test ADN à Amelie pour prouver ses prétentions, ce que la famille McCann a toujours refusé, estimant qu'il n’était pas de leur « responsabilité ». Gerry McCann, le père de Maddie, a souligné que les enquêteurs avaient assuré que Wandelt n'était pas leur fille.
Aspect psychologique du harcèlement
La mère de Maddie, Kate McCann, a partagé: « Le niveau de stress et d’anxiété que cela m’a causé a augmenté au fil du temps. » Elle a exprimé un sentiment de soulagement après l’arrestation de Wandelt, indiquant combien cette situation a pesé sur sa santé mentale.
Lors de son témoignage, Kate a également révélé que cette situation lui laissait une petite part d'incertitude, l'amenant à se poser des questions, mais soulignant que ces allégations n'avaient aucun fondement. Elle a même affirmé : “Je ne peux pas imaginer à quoi ressemble Maddie aujourd’hui, mais si je voyais une photo d'elle, je la reconnaîtrais.”
Des accusations graves
Julia Wandelt n’est pas seule dans cette affaire ; elle co-accusée avec Karen Spragg, 61 ans, qui partage des accusations similaires de harcèlement. Les deux femmes ont cherché à contacter les McCann, allant jusqu'à se rendre à leur domicile en décembre 2024, mais elles nient toutes les accusations portées contre elles.
Au début du procès, le parquet a présenté ce qu'il décrit comme des « preuves scientifiques irrécusables » qui démontrent que Julia Wandelt n’a aucun lien de parenté avec les McCann, mais sans fournir de détails précis sur ces preuves. Ce procès met une nouvelle fois en lumière la douleur persistante que traversent les McCann, alors même qu'ils tentent de vivre avec les conséquences de la disparition tragique de leur fille.
L’affaire de Maddie McCann continue d’affecter profondément les membres de sa famille, leurs luttes contre le harcèlement et la douleur de la perte étant révélatrices d'un drame toujours actif. L'intrusion de personnes extérieures qui amplifient la douleur par leur ingérence rappelle l'importance du respect de la vie privée des victimes et de leur famille.