YouTube a récemment conclu un accord financier avec Donald Trump, marquant ainsi la fin d'un contentieux entamé après la suspension de son compte suite à l'assaut du Capitole en janvier 2021.
EN BREF
- YouTube accepte de verser 22 millions de dollars à Donald Trump pour solder des poursuites judiciaires.
- Cette décision intervient après la suspension de son compte suite à des violations des règles de la plateforme.
- Trump se félicite de cet accord, le présentant comme une victoire contre la censure des grandes entreprises technologiques.
Le 29 septembre 2025, YouTube a officialisé son accord avec Donald Trump en acceptant de lui verser 22 millions de dollars. Cette somme met fin à des poursuites entamées par l'ancien président américain suite à la suspension de son compte en janvier 2021, après l'assaut du Capitole. Cet événement, qui a déchaîné les passions aux États-Unis, a conduit à des accusations de violations des règles de la plateforme par Trump.
Dans un message posté sur son réseau social, Truth Social, Trump a qualifié cette décision de "victoire MASSIVE", affirmant qu'elle prouve que "la censure de la Big Tech a des conséquences". Il a illustré son succès par un photomontage affichant un Trump souriant, recevant un chèque de la part de Neal Mohan, le directeur général de YouTube, dans les jardins de la Maison Blanche.
Le 12 janvier 2021, YouTube avait pris la décision de suspendre le compte de Trump, estimant qu'il avait enfreint les règles de la plateforme en incitant à contester physiquement les résultats du scrutin présidentiel de novembre 2020. L'assaut du Capitole, qui a eu lieu le 6 janvier, est souvent perçu comme un des moments les plus marquants de la démocratie américaine, entraînant des bouleversements politiques et sociaux sans précédent, ainsi que le décès de plusieurs personnes.
La décision de YouTube est d'autant plus significative qu'elle suit de près des accords similaires passés par Trump avec d'autres géants technologiques. En effet, Meta, la société mère de Facebook, s'est engagée fin janvier 2025 à verser 21 millions de dollars, alors que X (anciennement Twitter) a également négocié un règlement de 10 millions de dollars. Ces arrangements témoignent d'une volonté d'éviter de coûteux procès.
Il est important de noter que YouTube n'a reconnu aucun tort dans cette affaire et n'a pas prévu d'engagement correctif. En d'autres termes, elle a choisi de verser la somme pour éviter des complications juridiques potentielles, une stratégie courante dans les conflits entre personnalités publiques et grandes plateformes.
L'observatoire des médias, Media Matters, a vivement critiqué cette décision de YouTube, la qualifiant de "capitulation honteuse et de courte vue". Son président, Angelo Carusone, a ajouté que se soumettre à Trump en ce moment revient à "encourager ses efforts pour étouffer les voies dissidentes en contrôlant les médias et les plateformes en ligne". Cette déclaration souligne l'impact profond que les enjeux de liberté d'expression peuvent avoir dans un paysage médiatique en constante évolution.
Ainsi, l'accord entre YouTube et Donald Trump ouvre une nouvelle page dans l'épineux chapitre des relations entre les politiques et les médias numériques, avec des implications qui pourraient perdurer dans le débat public sur la censure et la responsabilité des plateformes en ligne. Cette situation met en lumière un aspect crucial de la technologie moderne, où le pouvoir et l'accès à l'information semblent de plus en plus interconnectés.